Le maintien de la 35e édition du Tour de Moselle, prévue du 11 au 13 septembre, était tout sauf sûr. Le Covid et ses conséquences pouvaient faire craindre une annulation, mais l’équipe du CS Thionvillois a bien récupéré le temps perdu et les auspices semblent meilleurs. Par Vincent TRIMBOUR – 10 juin 2020 à 20:00 – Temps de lecture : 3 min | | Vu 239 fois
Le Tour de Moselle commence à y voir un peu plus clair pour son avenir. « Il y a toujours une menace que ça ne se fasse pas, mais elle est plus faible », indique Éric Chanson, président du CS Thionvillois, club organisateur de la manifestation. « On continue notre bonhomme de chemin, mais il y a plusieurs inconnues. On a pris deux mois et demi de retard mais on a pu finaliser les dernières étapes ».
Le circuit se fera en quatre temps. Une boucle au départ de Hettange-Grande avec l’arrivée à Rodemack, sur 143 km, le 11 septembre. Puis le contre-la-montre par équipes le lendemain, sur Yutz (31 km), le matin. L’après-midi la boucle débutera à Saint-Ail pour finir à Hayange (environ 100 km). « Cette troisième étape remplace le passage que l’on avait prévu au Luxembourg. » Enfin, le dimanche 13 ce sont 173 km entre Bliesbruck et Thionville qui attendent les coureurs. Ceux-ci, 21 équipes de six, ont répondu présent sans aucun souci. D’autant que plusieurs courses ont été annulées, dont l’une en Bretagne qui devait se courir la semaine précédant le Tour de Moselle.
« Pour beaucoup d’équipes, ne plus faire de compétitions signifie aussi ne plus avoir de financement de leurs sponsors et éventuellement disparaître… » Actuellement, « l’entraînement se fait avec des distances de 10 mètres entre chacun, mas ça devrait avoir disparu en septembre ». Devrait. Car si la Fédération a donné son feu vert pour que se tienne la course, c’est toujours avec les mesures sanitaires imposées. « On attend que le gouvernement confirme, d’ici la fin du mois, que ces mesures seront bien levées pour septembre »
« Les partenaires nous ont suivis »
Car c’est évidemment le Covid qui est la raison de ce flou. « Il était impossible d’aller mesurer les distances exactes pendant plus de deux mois. On l’a fait pour les deux premières étapes, et là on achève le travail ». Et des recherches avec les outils internet « auraient été trop imprécises : c’est au mètre près. S’il y a un nouveau rond-point, il ne sera pas forcément pris en compte sur les cartes internet. Et les horaires de passages exacts en découlent ».
Or les 150 communes traversées ont toutes besoin d’un document précis indiquant le passage du Tour de Moselle sur leur ban communal. Là aussi, compliqué d’avoir les autorisations quand les maires ne sont pas encore élus et que les équipes en place ne donnent pas l’accord par principe. « Par rapport aux délais imposés, on enverra le dossier aux départements, préfectures et unités territoriales routières concernés. On n’aura pas encore toutes les réponses des mairies, mais ce sera affiné par la suite ».
Le budget de la compétition n’a pas été modifié, bien que tout ne soit pas au vert : « On n’a pas encore reçu les subventions des communes, mais c’est lié aux élections. Ce ne sera pas avant juillet. En revanche, tous les partenaires privés qui s’étaient engagés nous ont suivis ». Éric Chanson et son équipe ont réussi à rattraper le temps perdu et, au final, seule une mauvaise nouvelle inattendue pourrait avoir raison de cette 35e édition du Tour de Moselle.